Avec son pignon, ses briques rouges, son bossage et sa pierre bleue, la façade de l’école La Clé des champs, terminée en 1905, témoigne du goût pour l’éclectisme et la renaissance flamande. Les plans de l’établissement sont dûs à l’architecte Émile Hellemans, très connu dans le quartier des Marolles pour être le concepteur de la cité d’habitations sociales qui porte son nom.
L’effigie de Saint-Michel et le cartouche bilingue en pierre rappellent la fonctionnalité du bâtiment : un « Jardin d’enfants – Kindertuin » (n°14) de la Ville de Bruxelles. Cet élégant édifice débouche sur un préau composé de piliers métalliques autour duquel se distribuent les locaux de classe, avec un soin et une finition exquis. Les remarquables seuils des fenêtres, par exemple, présentent un larmier en bec d’oiseau du plus bel effet.
Aux origines, l’édifice comportait des bains-douches, par souci d’hygiénisme, très présent au début du 20e siècle, dans une ville où la plupart des habitations n’avaient pas encore de salle de bains. Ces dispositifs ont disparu et les locaux ont été totalement modifiés.
Pour répondre aux besoins des pédagogies actives, l’école a bénéficié d’une rénovation en 2017 et les espaces sont aujourd’hui modulables, permettant l’expérimentation, l’observation, le questionnement.
Pédagogie active
Composée de vastes espaces modulables, cette école propose une pédagogie active adaptée aux besoins de chaque enfant, dans la continuité du projet éducatif de la Ville de Bruxelles.
Ici, l’élève n’est plus récepteur mais auteur de ses apprentissages : il apprend par expérimentation, observe et se questionne, émet et vérifie des hypothèses.
Tout le personnel de l’école intervient dans l’encadrement de cette pédagogie, des auxiliaires d’éducation aux enseignants en passant par le personnel d’entretien et la direction.
Toute l’équipe travaille ainsi collectivement dans un espace adapté à leurs objectifs.
Le parcours des jeunes élèves sera jalonné de nombreuses activités, de la mise en place d’ateliers polyvalents en passant par l’auto-évaluation et la construction d’une identité citoyenne.
